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Les cicatrices chéloïdes et hypertrophiques sont deux types de cicatrices pathologiques qui présentent beaucoup de similarités mais aussi certaines différences. Leur fréquence varie beaucoup selon la couleur de peau mais elle toucherait entre 4,5 et 14% de la population générale(1).
EPITACT® vous aide à mieux cerner ces deux lésions cutanées : définition, points communs et différences, afin de mieux les distinguer.
Qu’est-ce qu’une cicatrice hypertrophique et chéloïde ?
Les cicatrices chéloïdes et hypertrophiques sont deux types de cicatrices dites pathologiques. En effet, elles ne sont pas considérées comme un processus de cicatrisation normal.
Définition des cicatrices chéloïdes
La cicatrice chéloïde doit son nom au grec ancien signifiant « en forme de pince de crabe ». Elle a été décrite pour la première fois en 1806 par le médecin et dermatologue français Jean-Louis Alibert. Cette cicatrice est spécifique à l’être humain, bien qu’elle puisse toutefois s’observer chez les chevaux.
Les cicatrices chéloïdes sont des lésions bénignes de la peau pouvant causer une gêne esthétique ou fonctionnelle. Elles s’expliquent notamment par une prolifération excessive du derme avec une accumulation de fibres de collagène(2). Elles apparaissent comme des cicatrices boursouflées et épaisses, parfois de plus d’un centimètre !
D’ordinaire, elles se développent directement après la fermeture de la plaie. Cependant, leur installation peut être plus tardive (jusqu’à 1 an après la lésion)(3, 4). Leur évolution lente semble irréversible.
De manière générale, n’importe quelle lésion au niveau du derme peut être à l’origine d’une cicatrice chéloïde. Pour plus de clarté sur le sujet, lisez nos articles sur les causes et le diagnostic des cicatrices chéloïdes.
Définition des cicatrices hypertrophiques
La cicatrice hypertrophique correspond aussi à une prolifération des cellules cutanées combinée à une production excessive de fibres de collagène.
Son apparition se fait dès la fermeture de la lésion, environ 1 mois après la cicatrisation(4).
Elle se développe pendant les 6 à 8 mois suivants et évolue lentement pour se stabiliser en volume et en couleur. Enfin, son aspect définitif se stabilise généralement environ deux ans après la lésion initiale(2, 3). À noter qu’il est possible d’observer, après 12 à 18 mois, une régression lente de la cicatrice hypertrophique(1).
Quels points communs et différences entre cicatrices hypertrophiques et chéloïdes ?
Ces deux pathologies sont à la fois très proches et très différentes. D’ailleurs, elles sont parfois confondues, ce qui peut mener à des erreurs de diagnostic. Il arrive que dans certains cas, on retrouve un mélange de ces deux types de lésions cicatricielles. Comment distinguer les cicatrices hypertrophiques des cicatrices chéloïdes et quelles sont leurs similarités ?
Points communs entre cicatrices chéloïdes et hypertrophiques
De manière générale, la cicatrice chéloïde et la cicatrice hypertrophique ont beaucoup de similitudes :
- la cause d’apparition : il s’agit pour toutes les deux d’une prolongation de la phase de prolifération du tissu cutané. On observe une production fibreuse excessive du derme associée à une surproduction de collagène.
- le moment de formation : elles apparaissent toutes deux après que la lésion se soit refermée.
- la gêne esthétique engendrée est identique pour les deux pathologies.
- la source d’inconfort : certains symptômes comme des démangeaisons et des douleurs dans le cas d’une cicatrice chéloïde peuvent se montrer particulièrement désagréables.
Différences entre cicatrices chéloïdes et hypertrophiques
Parfois, on considère une cicatrice comme étant à la fois hypertrophique et chéloïde. Ce n’est qu’après un an et demi au moins que l’on peut assurément identifier le type de cicatrice. Outre leurs quelques points communs, les cicatrices chéloïdes et hypertrophiques sont bel et bien distinctes :
- la cicatrice hypertrophique est marquée par la présence de myofibroblastes, des cellules du derme qui contribuent à la cicatrisation des plaies et à leur stabilisation.
- l’étendue des cicatrices est l’une des principales caractéristiques pouvant les différencier. Si la cicatrice hypertrophique peut s’étendre, elle ne dépasse jamais les bords de la plaie. À l’inverse, la cicatrice chéloïde peut s’étendre et affecter la peau saine avoisinante.
- la récidive est très fréquente dans le cadre d’une tentative de retrait d’une cicatrice chéloïde(2).
- la taille des fibres de collagène est plus importante dans les cicatrices chéloïdes.
- la cicatrice hypertrophique parvient à se stabiliser alors que la chéloïde ne s’améliore pas spontanément.
- le délai d’apparition est plus court pour la cicatrice hypertrophique (environ 1 mois) que pour la cicatrice chéloïde (environ 1 an).
- la disposition des fibres de collagène est plus organisée dans la cicatrice hypertrophique par rapport à la cicatrice chéloïde où celles-ci sont en amas(5).
Bien qu’elles soient différentes, des options thérapeutiques communes à ces deux lésions sont indiquées. Parmi elles, l’application d’une interface siliconée est simple à mettre en œuvre et peu contraignante. Celle-ci permet de limiter l’évolution de la cicatrice et d’améliorer son aspect. C’est dans ce but qu’EPITACT® a créé la protection cicatrice chéloïde et hypertrophique* qui réduit la rougeur, la rugosité et la surface de la lésion.
Lavable et réutilisable, cette plaque à découper s’adapte à la taille et à la forme de la cicatrice. Sa finesse et son auto-adhésivité lui permettent de se porter discrètement, confortablement et durablement.
La protection pour cicatrice chéloïde ne représente pas un traitement curatif des cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques. La consultation chez un professionnel de santé, médecin comme dermatologue, reste le meilleur réflexe à avoir. En attendant, EPITACT® vous délivre toutes les informations nécessaires pour mieux connaître ces deux lésions fréquentes de la peau. Découvrez nos articles complémentaires sur les symptômes et les traitements des cicatrices chéloïdes et hypertrophiques.
*Cette solution est un dispositif médical de classe I, qui porte au titre de cette réglementation le marquage CE. Lire attentivement la notice avant utilisation. Fabricant : Millet Innovation. 02/2022
Pour aller plus loin que cette approche globale et simplifiée, voici quelques sources supplémentaires :
(1)Carmassi M, Eraud J, Gonelli D, Magalon G, Andrac Meyer L. Cicatrices chéloïdes : étude d’une série de cas. Annales de Pathologie. avr 2015;35(2):148 53.
(2)Philandrianos C, Gonnelli D, Andrac-Meyer L, Bruno M, Magalon G, Mordon S. Mise au point d’un modèle animal original de cicatrice chéloïde. Annales de Chirurgie Plastique Esthétique. août 2014;59(4):246 52.
(3)Téot L. Classification des cicatrices pathologiques. Revue Francophone de Cicatrisation. juill 2018;2(3):17 21.
(4)Delrue M, Beeckmans N, Tri-t- Vo, Vanderhofstadt C, Vanmarsenille J-M. La réadaptation des grands brûlés Premières expériences. Louvain Med. 2021;(140):356 66.
(5)Philandrianos C, Kerfant N, Jaloux C, Martinet L, Bertrand B, Casanova D. Les cicatrices chéloïdes (première partie) : une pathologie de la cicatrisation cutanée. Annales de Chirurgie Plastique Esthétique. 1 avr 2016;61(2):128 35.