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Le syndrome rotulien est la douleur au genou la plus fréquemment diagnostiquée en médecine du sport, à hauteur de 25 %(1). Les symptômes du syndrome rotulien sont cependant peu typiques et rendent sa reconnaissance parfois difficile. Parmi toutes les pathologies rotuliennes aux symptômes similaires, comment reconnaître le syndrome rotulien ?
Définition du syndrome rotulien
Le syndrome rotulien est un terme parapluie qui désigne en fait un syndrome douloureux affectant l’articulation du genou. Souvent nommé « syndrome fémoro-patellaire », il est parfois bilatéral.
Il s’agit d’un désaxement de la rotule qui, en temps normal, coulisse contre le fémur dans un sillon nommé « trochlée fémorale ». Il résulte donc d’un mauvais cheminement de la patella lors de l’utilisation du genou.
Rappel anatomique et biomécanique du genou
En avant du genou, située au centre de la trochlée fémorale, se trouve la patella ou rotule. Ce petit os sert de poulie pour les structures (notamment les tendons) permettant l’extension de la jambe. Il est doté d’un cartilage très épais, qui permet des contraintes importantes, que ce soit en compression et en glissement.
En phase de flexion du genou, le bon cheminement de la patella est assuré par le juste équilibre des forces de chaque côté de l’articulation. Lorsque cet équilibre est perturbé (problème physique ou biomécanique), le glissement de la rotule n’est plus aussi efficace. Plus le genou fléchi, plus les forces de pression augmentent sur l’articulation fémoro-patellaire. En cas de syndrome rotulien, la douleur est donc favorisée par la flexion du genou(2).
Les symptômes du syndrome rotulien
Les symptômes douloureux du genou sont nombreux et poser un diagnostic précis s’avère parfois complexe. Ensemble, observons quelles sont les principaux symptômes du syndrome rotulien.
La douleur : principal symptôme du syndrome rotulien
Le principal symptôme du syndrome rotulien est une douleur au genou. Il s'agit plus précisément d'une douleur derrière et/ou sur le côté de la rotule, en avant du genou(2).
Cette douleur au genou est mécanique : elle apparaît pendant le mouvement, par exemple lors des flexions/extensions du genou. Une douleur au genou en flexion (ex : douleur au genou à la descente d’escaliers ou en position accroupie) orientera ainsi vers un syndrome rotulien. De même, descendre une pente en montagne, une position assise ou à genoux prolongée pourront déclencher la douleur(3, 4).
Dans 70 à 90% des cas, les douleurs deviennent chroniques(2). Cette chronicisation pourrait d’ailleurs entraîner des troubles psychologiques (anxiété, dépression, kinésiophobie ou peur du mouvement) et leurs conséquences physiques.
D’autres symptômes du syndrome rotulien ?
L’inflammation de certaines structures présentes dans l’articulation causée par le mauvais cheminement de la rotule viendront alimenter les douleurs.
L’instabilité de l’articulation (mobilité articulaire anormale de la rotule dans la trochlée), est un autre symptôme du syndrome rotulien. Elle se traduit par la sensation de dérobements du genou, notamment en descente(4). Cette instabilité augmente les contraintes sur l’articulation qui favorisent les douleurs fémoro-patellaires(1).
Le pseudoblocage articulaire (impossibilité douloureuse de fléchir le genou) est souvent retrouvé dans les pathologies fémoro-patellaires notamment(4).
Les craquements articulaires sont parfois aussi un symptôme du syndrome rotulien(5).
Syndrome rotulien et autres pathologies du genou : ne pas confondre !
En plus d’être peu précis, les quelques symptômes du syndrome rotulien sont similaires à bien d’autres pathologies du genou. Là est toute la difficulté du diagnostic de cette maladie qui nécessite généralement des examens d’imagerie médicale.
Symptôme du syndrome rotulien majeur, l’instabilité articulaire peut être le signe d’une rupture du ligament croisé antérieur. On la retrouve aussi dans les instabilités rotuliennes avec subluxations répétées de la patella(4).
Les craquements articulaires sont un symptôme fréquent qui se déclenche particulièrement lors du passage en position accroupie. Ce symptôme, souvent bénin, peut survenir aussi bien en présence d’un syndrome rotulien que d’une chondropathie ou d’une arthrose fémoro-patellaire.
La douleur antérieure du genou n’est pas uniquement un symptôme du syndrome rotulien(3, 4). Par exemple, une douleur en avant du genou peut rappeler une pathologie méniscale, une tendinite quadricipitale ou une tendinopathie rotulienne. Aussi et principalement chez l’adolescent, la maladie d’Osgood Schlatter et de Sinding-Larsen-Johansson sont deux diagnostics fréquents en cas de douleur antérieure du genou.
Le genou est une articulation complexe et la liste de diagnostics différentiels ne s’arrête évidemment pas là ! La consultation chez un professionnel de santé et des examens médicaux plus poussés seront le meilleur moyen d’identifier clairement votre pathologie.
Comment soulager les symptômes du syndrome rotulien ?
Pour soulager la douleur au genou liée au syndrome rotulien, identifiez premièrement les gestes et facteurs qui la provoquent. Limitez ainsi les position assises, accroupies ou à genoux prolongées et les descentes d’escaliers par exemple. Pour réduire la pression sur l’articulation, lutter contre le surpoids sera également bénéfique(3).
En plus, et sur conseil d’un kinésithérapeute, les exercices de rééducation comme les étirements et renforcements musculaires sont utiles. Ils ciblent l’ensemble du membre inférieur (hanche, fessier, cuisses notamment) pour contrôler la pression sur l’articulation fémoro-patellaire(3).
La rééducation permet également de corriger la posture du membre inférieur et du bassin pouvant favoriser un syndrome rotulien(2). En cas de pieds plats notamment, les semelles orthopédiques améliorent les symptômes du syndrome rotulien(1).
Respectez aussi un certain repos articulaire, surtout lorsque vos activités impliquent des traumatismes pour l’articulation (sauts, réceptions genoux fléchis en charge, etc.)(3).
Enfin, le port d’une genouillère soulage la douleur au genou typique du syndrome rotulien fémoro-patellaire(1). Par exemple, le PHYSIOstrap Sport* est une technologie innovante qui soulage les douleurs au genou liées au syndrome fémoro-patellaire. En maintenant efficacement la rotule, elle stabilise le genou durant les activités sportives. Elle existe également en version Sport de glisse* pour les activités impliquant des flexions et extensions intenses et répétées du genou.
Pour limiter l’évolution des symptômes du syndrome rotulien comme la chronicisation des douleurs puis la réduction des capacités fonctionnelle, prévenez-le. Retrouvez ainsi nos prochains articles sur les principales causes, les personnes à risque et les traitements du syndrome rotulien.
*Ces solutions sont des dispositifs médicaux de classe I, qui portent au titre de cette règlementation le marquage CE. Lire attentivement la notice d’utilisation. Fabricant : Millet Innovation. 11/2022
Pour aller plus loin que cette approche globale et simplifiée, voici quelques sources supplémentaires :
(1)Tamalet B, Rochcongar P, Rochcongar G. La fémoro-patellaire : une articulation oubliée ? Revue du Rhumatisme Monographies. avr 2016;83(2):71‑7.
(2)Rambaud A. Nouvelle prise en charge du syndrome fémoro-patellaire. kinésithérapie scientifique 0023-1576. 1 nov 2013;548:32‑6.
(3)Goux PL. Démembrement clinique et approche thérapeutique des syndromes rotuliens - Clinical analysis and treatment of the patellofemoral syndromes. Mise au point. 2005;(315):5.
(4)Legré-Boyer V, Boyer T. Examen clinique d’un genou douloureux. Revue du Rhumatisme Monographies. juin 2016;83(3):133‑7.
(5)Job-Deslandre C. Douleurs mécaniques non traumatiques du genou de l’enfant et l’adolescent. Revue du Rhumatisme Monographies. avr 2016;83(2):108‑12.