Diagnostiquer la rhizarthrose ou arthrose du pouce

Comment diagnostiquer la rhizarthrose ou arthrose du pouce ?

Vous souhaitez soulager vos douleurs au pouce ou au poignet ? Avant d’envisager tout traitement, il est primordial de bien identifier la pathologie concernée. Diagnostiquer la rhizarthrose implique des examens et tests spécifiques qui permettront d’établir le protocole adapté. Un rendez-vous chez un spécialiste recommandé par votre médecin traitant reste incontournable. Toutefois, pour mieux vous y préparer, EPITACT® a dressé la liste des examens auxquels vous pourriez être soumis.

 

Brossez le portrait de votre pathologie

Dès la première consultation, le praticien va vous poser une série de questions pour mieux comprendre le contexte, les antécédents, votre mode de vie et surtout les symptômes rencontrés. Voici quelques conseils pour renseigner au mieux le praticien sur votre cas ! Dès l’apparition des signes avant-coureurs, dressez une liste des symptômes. Notez leur fréquence, leur intensité et la nature des mouvements ayant pu les provoquer. Ces informations pourront aider le médecin à mieux cerner la zone de l’articulation concernée et à confirmer ou non la pathologie supposée.

 

Quel praticien peut diagnostiquer la rhizarthrose ou arthrose du pouce ?

Dans un premier temps, il est préférable de parler de vos symptômes à votre médecin traitant. Celui-ci pourra vous orienter vers un spécialiste pour affiner le diagnostic. Vous serez alors probablement amené(e) à prendre rendez-vous chez un chirurgien orthopédiste spécialiste des membres supérieurs (bras, poignets et mains).

Votre médecin traitant pourra vous prescrire le port d’une orthèse de jour souple* destinée à vous inciter inconsciemment à corriger les mouvements inopportuns ou une orthèse rigide de repos* pour apaiser les douleurs, notamment la nuit. EPITACT® propose notamment une orthèse de repos thermoformable*, c’est-à-dire qui adopte parfaitement votre morphologie pour espérer des nuits plus sereines.

 

Examen clinique

Lors de l’examen clinique, le praticien vous interrogera sur vos symptômes avant de probablement rechercher des craquements dans l’ATM (articulation trapézo-métacarpienne). Il palpera la zone douloureuse en quête de petits processus arthrosiques ou d’une déformation de ladite articulation. Un test musculaire sera réalisé (principalement la pince pouce-index) ainsi qu’une appréciation des amplitudes de circumduction (rotation du pouce). Toute difficulté ou absence d’opposition du pouce aux autres doigts sera étudiée.

Le clinicien vérifiera certainement la diminution de la taille des muscles formant l’éminence thénar (muscle de forme arrondie situé sous le pouce). 

Plusieurs tests fonctionnels permettent de mettre en évidence une atteinte de l’ATM(1). Plusieurs d’entre eux pourront vous être demandés :

  • le Grind Test consiste à mettre une compression axiale associée à une rotation pour favoriser la recherche de crépitement ;
  • le test de Glickel vise à révéler la subluxation de l’ATM en appuyant sur la base du pouce pour la réduire ;
  • le test de Kapandji offre un score par la mise en opposition du pouce aux autres doigts. Le score maximal (10/10) est atteint lorsque le patient parvient à toucher avec la pulpe du pouce la base de l’auriculaire sans douleur ;
  • le Cranck test, quant à lui, exerce une compression axiale associée à des flexions extensions du poignet ;
  • l’échelle canadienne Dash est un questionnaire de 30 items sur l’impact de vie.

Cet examen sera le plus souvent complété par un examen radiologique permettant de confirmer le diagnostic et de mesurer le stade de la pathologie.

 

Examen radiographique

L’examen radiographique est le seul examen complémentaire indispensable pour évaluer précisément la zone articulaire touchée. D’autres tests tels que l’échographie ou le scanner peuvent dans certains cas être prescrits. Une bonne échographie mettra en exergue une possible atteinte associée des tendons et du canal carpien.

Le cliché radiographique de face et de profil centré sur l’ATM (appelé indice de Kapandji(2)) offrira une bonne visualisation de l’articulation.

Ces radiographies favorisent la classification de l’atteinte arthrosique en différents stades pour mesurer la progression de la pathologie dans le temps. Cette classification permet également d’opter pour la situation la mieux adaptée au cas concerné.

Une fois le diagnostic confirmé, le médecin pourra vous prescrire le traitement adéquat, qu’il s’agisse du port d’une orthèse contre la rhizarthrose, de la prise de médicaments ou d'une intervention.

La rhizarthrose

*Ces solutions sont des dispositifs médicaux de classe I, qui portent au titre de cette réglementation le marquage CE. Lire attentivement la notice avant utilisation. Fabricant : Millet Innovation. 06/2020

 

Pour aller plus loin que cette approche globale et simplifiée, voici quelques sources supplémentaires :

(1)Berrut, Gilles. 2014. « Arthritis of the thumb (rhizarthrosis) in the elderly ». Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Viellissement 12 (4): 36170.

(2)Kapandji A, Motti E, Raab C. La radiographie specifique de l’articulation trapezometacarpienne. Sa technique, son interet. Ann Chir 1980;34:719–26.

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